Plongeant abruptement à des diaines de mètres de profondeur, la côte ouest a une berge rocheuse très peu végétalisée, alterannat parois de molasse et plages de cailloux calcaires. Chez les oiseaux d'eaux, seules les espèces plongeuses peuvent exploiter ce milieu. Par exemple le harle bièvre, qui ne dépend pas de végétation au sol pour nicher mais de cavités dans les arbres ou falaises, et qui élève chaque année une ou deux nichées le long de la Côte sauvage.
Le versant forestier quant à lui offre une sécurité appréciée des rapaces, comme le milan noir qui niche ici en une colonie lâche,du cormoran qui peut y dormir en dortoirs hivernaux, ou encore du hibou grand duc que l'on peut parfois y entendre chanter... Autre amateur de grands espaces, le lynx d'Europe fréquente également cet espace.
On trouve ça et là sur la côte est des grèves de graviers et galets, habitat notamment d'une superbe araignée bleue, ultra rapide et ultra spécialisée : Pardosa wagleri ; merci aux baigneurs de la laisser vaquer à ses activités en paix ... Toujours chez les invertébrés, Oxygastra curtisii (rare en Europe) trouve au lac du Bourget une important epopulation, dont les stades larvaires sont liées à certains types de berges minérales.
Parmi les poissons, ceux des grands fonds comme la lote de rivière et l'omble chevalier apprécient particulièrement cette partie du lac ; tous deux vivent ou fraient à forte profondeur ... où l'oxygène manquerait encore pour assurer le meilleur succès d'éclosion au frais de l'omble. La blennie fluviatile au contraire, ne vit qu'à faible profondeur dans la zone de ressac où ses nageoires spéciales lui permettent de s'agripper aux caillloux.